Flowers

Chèvrefeuilles

  • Indigène (sauf exceptions)
  • Floraison : juin-septembre
  • Intérêt pour les abeilles domestiques : +
  • Intérêt pour les abeilles sauvages : solitaires (/), bourdons à langues courtes (+) et longues (++)
  • Hauteur : de 1 à 5 mètres
  • Exposition : mi-ombre
  • Sol : frais, siliceux et acides
  • Type : ligneuse, volubile
  • Cycle : vivace, feuillage caduc

Belles lianes volubiles à tendance arbustive, les chèvrefeuilles se couvrent de fleurs aux odeurs suaves, d'ailleurs utilisées en parfumerie. La légende dit que les jeunes pousses sont recherchées par les chèvres, raison de son nom vernaculaire.

On distingue en Belgique deux espèces indigènes : Lonicera peryclymenum, le chèvrefeuille des bois et L. xylosteum, le chèvrefeuille des haies. L. caprifolium, le chèvrefeuille des jardins, originaire d'Europe méridionale, est également vendu en jardineries, et s'échappe des jardins pour s'installer en contexte naturel (il n'est cependant pas considéré comme invasif).

De manière générale, les chèvrefeuilles présentent un grand intérêt pour la biodiversité. L. periclymenum, avec ses longues fleurs, attire notamment les bourdons à langues longues (dont le bourdon des jardins, Bombus hortorum) en journée, et tout un tas d'insectes nocturnes — c'est le soir et la nuit que les fleurs sont les plus parfumées —, notamment le Gamma, papillon de nuit qu'on peut aussi voir frénétiquement butiner le jour. Il arrive que des bourdons à langues courtes percent un trou à la base de la fleur pour aspirer le nectar ; les abeilles peuvent alors aller également aspirer le précieux et abondant breuvage à cet endroit.

L. xylosteum offre des fleurs plus petites, aisément butinées par toutes les abeilles.

De nombreuses espèces d'insectes sont liées au genre Lonicera, se nourrissant des feuilles :

- des papillons : le Sphinx du chèvrefeuille (Hemaris diffinis), le Cléophane du chèvrefeuille, l’Iota, la Noctuelle du camérisier, l'Ennomos du lilas, le Petit Sylvain (Limenitis camilla)et le Sylvain azuré (Limenitis reducta),
- des hyménoptères : le Tenthrède guêpe (Tenthredo vespa) et le Tenthrède livide (T. livida), plusieurs espèces du genre Abia (Cimbicidés)
- des espèces particulières de pucerons, de cochenilles et d'aleurodes
- des coléoptères : l'Obérée pupillée (Oberea pupillata), l'Agrile bleuâtre (Agrilus cyanescens) et plusieurs charançons
- diverses mouches, moucherons et gales

Une fois la fin de saison venue, les chèvrefeuilles donnent de petites baies d'un rouge translucide, toxiques pour les humains, mais appréciées des oiseaux, notamment des mésanges.

On trouve dans le commerce de nombreuses variétés cultivées, ainsi que plusieurs espèces exotiques : 
L. sempervirens, chèvrefeuille de Virginie, du sud-est des USA ;
L. tragophylla, de Chine ;
L. x tellmaniana, hybride des deux premiers ;
L. fragrantissima, ou chèvrefeuille d'hiver, venu de Chine ;
- L. japonica, Chèvrefeuille du Japon — ou de Chine —, à tendance invasive ;
L. tatarica, chèvrefeuille de Tartarie, en Asie centrale.

Dans tous les cas, on privilégiera autant que faire se peut les espèces indigènes.

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