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L'urbanisation est le nom donné au processus de transformation des zones naturelles, agricoles et campagnardes en villes denses.
Le caractère naturel ou encore relativement intéressant de certaines zones agricoles disparait sous les assauts du béton ; ce processus met en péril de nombreuses espèces animales. Les villes denses sont d'ailleurs caractérisées par une faible diversité d'espèces, même si celles ci sont abondantes (peu de variétés d'oiseaux, mais de grandes populations de corneilles, perruches ou pigeons, par exemple).
Pourtant, les abeilles domestiques trouvent en ville un petit havre de paix, loin des pesticides agricoles, et dans une monde rempli d'une grande variété de fleurs sauvages et exotiques dans les parcs et jardins. Certaines abeilles sauvages solitaires, comme les osmies, tirent également profit des nombreux bâtiments urbains où elles peuvent nidifier. Les villes ont donc un effet paradoxal, et peuvent favoriser le développement de certaines espèces.
© Philine
En règle générale, cependant, les abeilles sauvages vivent plus difficilement en milieu urbain. Avec un rayon de butinage plus court et des exigences plus élevées que leurs cousines des ruches, elles font difficilement face aux grandes étendues de béton et d'asphalte dépourvues de verdure. Pire encore, la présence de ruches aux colonies gigantesques apparait dommageable aux espèces solitaires : l'abeille domestique butine une grande variété de fleurs, contrairement aux abeilles sauvages ; la compétition est en défaveur de ces dernières.
Dans ce contexte, il apparait important que les espaces verts, quels qu'ils soient, soient nombreux, variés et relativement connectés les uns aux autres. C'est le principe du maillage vert, ou du réseau écologique. Chacun peut y contribuer en rendant son jardin plus accueillant pour la nature !