On observe trois types de nidification chez les bourdons : dans le sol, sur le sol et hors du sol.
Ce sont les bourdons qui nichent dans le sol qui tirent le plus profit des aménagements artificiels. Néanmoins, ces dispositifs restent assez peu fréquentés, de l'ordre d'un sur dix, et il faudra parfois plusieurs années avant de voir le nichoir habité.
Les espèces qui nichent dans le sol (comme le bourdon terrestre) occupent généralement d'anciens terriers de rongeurs. On pourra créer un faux terrier en enterrant une caisse de bois ou un pot de fleur retourné, rempli des brindilles séchées ou copaux de bois, auxquels on ajoutera un peu de litière usagée de rongeur (souris, hamster, lapin) ; l'odeur de l'urine attirera les reines bourdons, à la manière des vrais terriers.
On veillera à ce que le trou du nid ne communique pas directement avec l'extérieur par un conduit vertical, pour éviter les inondations lors des pluies. On pourra surmonter l'entrée d'une pierre plate, légèrement surélevée, ou utiliser un tuyau de quelques centimètres de diamètres sur une vingtaine de centimètres de long.
Les bourdons qui nichent sur le sol (comme le bourdon des champs) s'accomodent d'aménagements simples, comme des tas de feuilles mortes abrités sous une haie ou un arbuste.
Les bourdons qui nichent au-dessus du sol, comme le bourdon des arbres, trouvent facilement où loger. On les retrouvera fréquemment dans les nichoirs pour oiseaux ou dans l'isolation des sous-toitures.