Les arbustes indigènes présentent généralement un grand intérêt pour la biodiversité. Plantés isolés ou en haies libres, beaucoup fournissent feuilles, fleurs et baies qui nourrissent une grande diversité d'insectes, d'oiseaux ou de petits mammifères.
La haie taillée est la plus commune des haies de séparation. Généralement de forme rectangulaire, elle est retaillée régulièrement à 1m20 à 2m. Les plantes indigènes qui résistent à ce traitement régulier sont moins nombreuses : Aubépines, Charmes, Hêtres, Pruneliers, Troènes européens, Houx, Noisetiers...
Ces espèces sont à privilégier aux traditionnelles haies monolithiques de Thuyas, Troènes du Japon ou Lauriers cerises.
Un peu plus haute (1m50 à 3m), avec des plants plus espacés (60 cm à 1m20), la haie libre est laissée un peu plus spontanée et sauvage et demande dès lors moins de travail (une à deux tailles par an).
Le choix d'espèces est ici beaucoup plus large : Camérisiers, Cornouillers, Erables, Hêtres, Aubépines, Pruneliers, Noisetiers, Fusains, Epines-vinettes, Sureaux, Symphorines, Viornes, Bourdaines, Nerpruns, Églantiers, etc.
On pourra, avec parcimonie, y ajouter quelques essences exotiques mellifères qui apporteront des fleurs ou des fruits d'intérêt esthétique : Amélanchiers, Viburnums, Deutzia, Forsythia, Corètes, Seringats, Spirées, Weigelas, etc.
Encore plus haute (jusqu'à 6 mètres), mais donc moins fréquente en ville, la haie bocagère était traditionnellement plantée pour séparer les exploitations agricoles et les protéger des vents. Le remembrement des parcelles dès les années 50 a provoqué des arrachages massifs de ces oasis de biodiversité, avec des effets dommageables pour une grande quantité d'insectes, oiseaux et mammifères.
Cette haie haute reprend généralement les espèces suivantes : Aubépines, Charmes, Noisetiers, Erables, Cognassiers, Pommiers, Pruneliers, Saules, etc.