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Il en va des fleurs comme des animaux : il existe des cellules sexuelles mâles (le pollen, l'équivalent des spermatozoïdes, situé sur les étamines) et des cellules femelles (les ovules, situés au coeur du pistil).
Pour que la reproduction soit efficace et amène à la création d'individus nouveaux (au contraire du bouturage), il faut que le pollen d'une plante rencontre l'ovule d'une autre plante de son espèce. Il y a alors fécondation et création d'une ou plusieurs graines (et parfois, autour d'elles, d'un fruit).
Immobiles, incapables donc de franchir les distances qui séparent les différents représentants de l'espèce, les plantes ont eu recours à divers intermédiaires capables de transporter le pollen d'un individu à l'autre.
Certaines, 10 % environ, utilisent le vent ; ce sont les plantes dites anémophiles, comme les graminées. Sans contrôle sur la direction des vents, les plantes anémophiles produisent des quantités astronomiques de pollen, dans l'espoir qu'une petite partie de ces grains rencontre des fleurs femelles. C'est cette libération massive de pollen qui est reponsable du "rhume des foins".
La toute grosse majorité des plantes à fleurs a par contre eu recours à d'autres orgnanismes vivants : les animaux. On distingue ainsi, par exemple, les plantes pollinisées par les oiseaux (dites ornithophiles, notamment les plantes exotiques fécondées par les colibris), certaines par les chauves-souris (dites chiroptérophiles, comme certains cactus). Dans nos régions, les plantes sont pollinisées par les insectes (plantes entomophiles).
La pollinisation par les insectes © Maxicours
Parmi ceux-ci, les abeilles occupent une place de choix. Durant des millénaires, les insectes et les fleurs se sont adaptés les uns aux autres, parfois à des niveaux tels qu'une plante est dépendante d'une seule espèce d'insecte pour se reproduire, et l'insecte ne dépend que d'elle pour survivre.
Dans tous les cas, les abeilles butinent les fleurs pour se nourrir, en y récoltant du pollen ou du nectar ; indirectement, elles se chargent de pollen et, passant de fleur en fleur de la même espèce (même les abeilles qui peuvent se nourir d'une grande variété de plantes tendent à rester fidèles à une espèce ou une famille à chaque session de butinage), permettent l'échange de pollen, et donc la reproduction.