Flowers

Pesticides, où en est-on ?

Durant cette semaine, le zéro pesticide est à l’honneur en Région de Bruxelles-Capitale ! Participez aux diverses actions mises en place pour vous aider à réduire l’utilisation de pesticide et participer ainsi à la qualité de l’environnement de notre Région. L’occasion aussi de faire le point sur la situation en Région de Bruxelles-Capitale.

 

Pesticides, où en est-on ?

Les pesticides sont encore loin d’être une réalité du passé ! En Belgique, ce sont plus de 7.500 tonnes de produits qui sont utilisées annuellement (année de référence : 2014). Il s’agit principalement de fongicides (42%) et d’herbicides (33%). Si ces produits servent avant tout à la production agricole, une partie de ceux-ci est aussi utilisée en ville, principalement pour déloger les herbes indésirables qui s’installent sur les trottoirs, dans les jardins, etc.

Mais la situation évolue ! Pour éliminer l’utilisation des pesticides à Bruxelles à l’horizon 2019, la Région de Bruxelles-Capitale s’est dotée d’une ordonnance en 2013. Actuellement, nous sommes en période transitoire, destinée à  permettre aux gestionnaires d'espaces publics d’adapter leurs pratiques et de s’orienter vers des aménagements et des techniques alternatives (non chimiques) à l’utilisation de ces pesticides. C’est pour soutenir ces acteurs qu’Apis Bruoc Sella a réalisé en 2015 et 2016 le Cycle de conférences-formations « Espaces publics sans pesticide », avec le soutien de Bruxelles-Environnement. Par ailleurs, les vendeurs de pesticides, dont les jardineries, doivent aussi s’adapter et proposer dès cette année des panneaux d’information sur les dangers de ces produits et mettre en avant les alternatives aux pesticides

 

Mais au fond, c’est quoi le problème des pesticides ?

Parmi les pesticides, le glyphosate est celui que les particuliers connaissent le mieux. Il est disponible facilement, dans les rayonnages des jardineries et des grandes surfaces.

Le glyphosate a fait la une de plusieurs médias ces derniers mois. En cause : l’avis de l’OMS considérant ce produit, élaboré par la société Monsanto dans le but d’éliminer les « mauvaises herbes », comme probablement cancérigène. Plusieurs pays ou régions d’Europe ont réagi à cette nouvelle et demandent de revoir l’agréation de ce produit.

Car les impacts sur la santé et l’environnement du glyphosate sont sérieux ! C’est un cancérigène probable (groupe 2A) selon l’IARC. C’est un perturbateur du système endocrinien et au niveau de la grossesse le glyphosate est responsable d’avortement spontané et de malformations congénitales. En plus de cela, le glyphosate impacte la faune et contamine le sol, les eaux de surface et les eaux souterraines qui nous fournissent notre eau potable. 

 

Agir dès aujourd’hui

Avec les retours des beaux jours, la tentation d’utiliser des pesticides, et notamment du glyphosate, est parfois forte. Pourtant des alternatives existent pour éliminer les herbes indésirables. Tout d’abord en les arrachant à la main. Ou en les aspergeants d’eau chaude (par exemple, l’eau de cuisson de vos légumes) car elles sont sensibles à la chaleur. Le mieux est toujours de prévenir leur apparition en balayant régulièrement son trottoir ou sa terrasse. Vous trouverez plus d'informations sur le site de notre campagne 1m² pour la nature.

Il faut en outre se rendre compte que ces plantes, indésirables à nos yeux car non souhaitées, s’inscrivent dans l’écosystème urbain. Et si nous ne leur trouvons pas d’utilité ou de beauté, elles sont bien utiles pour les animaux des villes, principalement les pollinisateurs qui viennent s’y nourrir de nectar. Accepter les herbes folles, c’est contribuer à accueillir la nature en ville. 

 Vous pouvez aussi soutenir les initiatives en faveur de l’interdiction du glyphosate. Dans ce domaine, les ministres de l’Environnement de la Région de Bruxelles-Capitale et de la Wallonie soutiennent l’interdiction du glyphosate sur leur territoir ! Des pétitions existent pour signaler votre adhésion à l’interdiction du glyphosate, par exemple celle proposée par We Move à l'échelle européenne, ou par Greenpeace pour demander son interdiction en Belgique.

 

Date: 
Mercredi, 23. Mars 2016 - 10:00
Share/Save